Il y a vingt ou trente ans, le musée local et l’écomusée étaient souvent identifiés à la volonté de renforcer et de valoriser l’identité culturelle d’une population et d’un territoire, ce qui était en somme un objectif fortement conservateur. Aujourd’hui, il me semble que les promoteurs les plus avancés de l’écomuséologie, suivant la logique des auteurs de la déclaration de Santiago de 1972, s’intéressent plus à la dimension culturelle du développement, appuyée sur le patrimoine comme capital social et facteur dynamique: l’identité n’est plus un ancrage dans le passé, c’est quelque chose d’inachevé qu’il faut construire (inventer) pour l’avenir.
(Hugues de Varine)